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Rodrigue Allodji

Autre, Chercheur Gustave Roussy
Tutelle de rattachement : INSERM Institut national de la santé et de la recherche médicale, "INSERM", "Gustave Roussy", "Université Paris-Saclay"

Présentation

Ma formation allie imagerie médicale, biostatistique et épidémiologie. Après un diplôme d’ingénieur en imagerie médicale obtenu en 2003 à l’école polytechnique du Bénin (Afrique), je me suis orienté vers les statistiques en santé. En 2005, j’ai obtenu le Diplôme d’Université (DU) de statistiques en santé, suivi par un DU de méthodes de régression en épidémiologie en 2006 à l’Université de Bordeaux. J’ai ensuite consolidé ma formation en obtenant en 2007 le master de Méthodologie Statistique en Recherche Biomédicale à l’Université Paris-Sud. Durant mon stage de master 2 dans l’unité Inserm U605, j’ai exploré les méthodes de traitement des données manquantes et d’imputation dans une cohorte de femmes traitées pour un cancer du sein. Ces travaux m’ont rapidement passionné et m’ont encouragé à vouloir poursuivre une carrière de chercheur en évaluation des effets sur la santé humaine des expositions aux rayonnements ionisants (RI) dans le cadre de procédures diagnostiques et thérapeutiques ou dans le cadre professionnel. Ayant été classé parmi les meilleurs de ma promotion, j’ai ensuite obtenu une bourse de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) pour une thèse qui a portée sur la prise en compte des erreurs de mesure associées à l’exposition au radon chez les mineurs d’uranium au laboratoire d’épidémiologie des RI, sous la co-direction de D. Laurier de l’IRSN et de J. Bénichou de l’unité de Biostatistique et méthodologie du CHU de Rouen. J’ai ensuite réalisé 10 années de post-doctorat (2012-2022) dans l’équipe Inserm ‘Epidémiologie des Radiations’ du CESP (Centre de Recherche en Epidémiologie et Santé des Populations – U1018) et dans l’unité d’épidémiologie du Centre for Childhood Cancer Survivor Studies à l’Université de Birmingham. En effet, de 2016 à 2020, j’ai rejoint cette unité anglaise à raison de 25% de mon temps de travail. La recherche développée au sein de ces équipes vise, à faire progresser les connaissances sur les effets sanitaires des RI et sur les complications iatrogènes des traitements anti-tumoraux. Enfin, plus récemment (2020), j’ai obtenu à l’Université Paris-Saclay mon Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) avec un mémoire qui a porté sur ‘Épidémiologie des effets sanitaires radio-induits : Modélisation du risque iatrogène à long terme après un cancer pédiatrique’.

Profil

Code complet de unité : U1018
Tutelle de rattachement de l'équipe ou du service : INSERM Institut national de la santé et de la recherche médicale
INSERM Institut national de la santé et de la recherche médicale, "INSERM", "Gustave Roussy", "Université Paris-Saclay"
Leucémies, Tumeurs du système nerveux central, Lymphomes, Tumeurs du système nerveux sympathique, Sarcomes des tissus mous et extra-osseux, Tumeurs rénales, Tumeurs malignes osseuses, Mélanomes malins et autres tumeurs malignes épithéliales, Tumeurs germinales, trophoblastiques et gonadiques, Rétinoblastomes, Tumeurs hépatiques
Traitements du cancer, Epidémiologie, Sciences humaines et sociales, Physique, Mathématiques & Informatique

Projets de recherche

Épidémiologie des effets sanitaires radio-induits : Modélisation du risque iatrogène à long terme après un cancer pédiatrique

Mes recherches s’intéressent aux méthodes statistiques utiles pour enrichir la recherche en épidémiologie. Mes travaux s’articulent donc autour de deux axes : 1) méthodologie des erreurs de mesure en épidémiologie, et 2) modélisation des complications iatrogènes des traitements du cancer.

Avec les avancées thérapeutiques dans la prise en charge des cancers de l’enfant, le taux de guérison oscille aujourd’hui entre 70 et 80%. On estime qu’il y a environ 300 000 à 500 000 personnes guéries d’un cancer de l’enfant vivant actuellement en Europe. Ces cancers de l’enfant touchent des personnes dont l’organisme est en pleine croissance et donc les complications de certains traitements peuvent être importantes. Dans ce cadre, j’ai travaillé sur les incertitudes associées à la reconstruction des doses de RI en collaboration avec les physiciens de l’équipe (Vu Bezin J, et al J Radiol Prot. 2017) et surtout sur la modélisation du risque d’effets iatrogènes en lien avec ces doses de RI et les agents de chimiothérapie dans la cohorte Euro2k et son extension (FCCSS : French childhood cancer survivor study) et dans le cadre de projets collaboratifs internationaux. Pour mieux comprendre le large spectre de pathologies iatrogènes après le traitement pour un cancer de l’enfant, j’ai travaillé à la fois sur des effets iatrogènes cancéreux [seconds cancers : leucémie (Allodji RS et al Int J Radiat Oncol Biol Phys. 2015 ; Veres C, Allodji RS et al Int J Radiat Oncol Biol Phys. 2014 ; (Allodji RS et al Eur J Cancer 2019 ; Allodji RS et al Int J Cancer 2020), thyroïde, rénal, digestifs (Allodji RS et al Pediatr Blood Cancer 2019 ; Reulen RC et al Gut 2020), seins] et non cancéreux [cataracte (Allodji RS et al JAMA Ophthalmol. 2016), pathologies cardio-cérébrovasculaires (Mansouri I, Allodji RS et al Eur J Heart Fail. 2019 ; Journy NMY et al Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2020), problèmes de fertilité (Thomas-Teinturier C et al Hum Reprod. 2015), petite taille (Demoor-Goldschmidt C, Allodji RS et al J Clin Oncol. 2020 ; Thomas-Teinturier C et al Eur J Endocrinol. 2020)] mais aussi sur les séquelles psychologiques (de Laage A et al Pediatr Hematol Oncol. 2016), sociales (Dumas A, Allodji R, et al J Cancer Surviv. 2017) ou sur les comportements à risque pour la santé (Pinto S et al Psychooncology 2020 ; Bougas N et al Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2021). Afin que les résultats issus de ces travaux de recherche soient mis au bénéfice de la pratique clinique, je coordonne le développement des outils prédiction des complications iatrogènes pour un suivi personnalisé/stratifié [CHART soutenu par INCA et fondation ARC (2017-2022) et RadioPrediTool soutenu par ITMO Cancer Aviesan (2020-2023)].